Le marché de la micro-mobilité a explosé ces dernières années, affichant une croissance de plus de 300% sur les cinq dernières années. Cependant, une étude récente révèle que seulement 30% des utilisateurs de ces engins comprennent pleinement leurs obligations en matière d'assurance. Ce fossé entre l'adoption massive de la micro-mobilité et la compréhension des enjeux liés à l'assurance crée une situation préoccupante en termes de sécurité et de responsabilité financière.
La micro-mobilité englobe un ensemble diversifié d'engins légers et électriques conçus pour les déplacements urbains de courte et moyenne distance. On y retrouve les trottinettes électriques, les vélos électriques (VAE), les monoroues, les gyropodes, et autres Nouveaux Véhicules Electriques Individuels (NVEI). Ces modes de transport se distinguent des vélos traditionnels, dépourvus d'assistance motorisée, et des véhicules motorisés classiques, soumis à des réglementations d'assurance beaucoup plus contraignantes et onéreuses.
L'assurance pour la micro-mobilité est souvent perçue comme un véritable casse-tête par les utilisateurs. La complexité des offres, le manque de clarté des contrats et la difficulté d'accès à l'information découragent l'adoption responsable de ces moyens de transport. Cette complexité contribue à une couverture insuffisante des risques, laissant de nombreux usagers vulnérables en cas d'accident, de vol ou de dommages matériels. L'accessibilité financière des contrats d'assurance micro-mobilité est aussi un frein important, avec un prix moyen annuel de 150€ pour une assurance complète.
La simplification de l'assurance pour les engins de micro-mobilité est donc cruciale pour encourager une utilisation responsable, réduire les risques pour tous les usagers de la voie publique et faciliter l'intégration harmonieuse de ces modes de transport dans un écosystème urbain durable. Une assurance plus simple, plus claire et plus accessible permettrait d'harmoniser les pratiques entre les différents acteurs du marché (assureurs, plateformes de location, fabricants) et de rassurer les utilisateurs quant à leur protection en cas de problème. L'objectif est d'atteindre un taux de couverture d'assurance de 80% d'ici 2025.
Nous nous pencherons également sur les initiatives innovantes et les bonnes pratiques mises en place dans certaines villes pour favoriser une mobilité douce et assurée.
Les raisons de la complexité actuelle de l'assurance micro-mobilité
La complexité de l'assurance micro-mobilité est le résultat d'une combinaison de facteurs interdépendants, qui rendent difficile pour les utilisateurs de comprendre leurs obligations légales, d'évaluer les risques encourus et de trouver une couverture d'assurance adaptée à leurs besoins spécifiques. Parmi ces facteurs, on peut citer le flou juridique et réglementaire, la fragmentation et l'opacité de l'offre d'assurance, ainsi que la perception erronée des risques liés à la micro-mobilité.
Flou juridique et réglementaire : un obstacle majeur à la simplification de l'assurance micro-mobilité
L'un des principaux défis pour la simplification de l'assurance micro-mobilité réside dans le manque d'uniformité et de clarté des réglementations en vigueur. L'hétérogénéité des règles applicables au niveau local, national et européen engendre une confusion considérable pour les utilisateurs, en particulier ceux qui se déplacent fréquemment dans différentes zones géographiques. Par exemple, l'obligation d'assurance responsabilité civile pour les trottinettes électriques varie considérablement d'un pays à l'autre. En Allemagne, elle est obligatoire, tandis qu'en Espagne, elle est facultative dans la plupart des villes. Cette disparité réglementaire complique la tâche des assureurs pour proposer des offres adaptées à tous les contextes.
L'absence d'une classification claire et harmonisée des engins de micro-mobilité est un autre facteur de complexité. La définition précise de chaque type d'engin (trottinette, vélo électrique, monoroue, etc.) est essentielle pour déterminer les responsabilités et les obligations d'assurance qui lui sont associées. Sans une classification uniforme, il est difficile de savoir quel type d'assurance est requis pour chaque engin. De plus, l'évolution rapide du marché de la micro-mobilité, avec l'arrivée constante de nouveaux modèles et de nouvelles technologies, rend difficile l'adaptation des lois et des réglementations existantes. La législation peine à suivre le rythme des innovations, créant un vide juridique qui nuit à la clarté et à la sécurité juridique.
En 2023, le nombre de trottinettes en libre-service a augmenté de 120% dans les grandes villes européennes, soulignant l'urgence d'une réglementation claire et harmonisée pour encadrer ce secteur en pleine expansion. Le coût moyen d'un accident impliquant une trottinette électrique non assurée s'élève à 3500€, un montant non négligeable qui peut mettre en difficulté financière les victimes et les responsables.
- **Hétérogénéité des réglementations locales, nationales et européennes:** L'obligation d'assurance varie considérablement selon les pays et les villes.
- **Absence de classification claire des engins de micro-mobilité:** Il est difficile de savoir quel type d'assurance est requis pour chaque engin.
- **Évolution rapide du marché et difficulté d'adaptation de la législation:** Les lois peinent à suivre les innovations technologiques.
Offre d'assurance fragmentée et opaque : un parcours du combattant pour les utilisateurs
Le marché de l'assurance micro-mobilité se caractérise par une grande fragmentation, avec la présence d'une multitude d'acteurs, allant des assureurs traditionnels aux néo-assureurs en passant par les plateformes de location et les courtiers en ligne. Cette diversité d'acteurs rend difficile pour l'utilisateur de s'y retrouver et de comparer les différentes options disponibles. L'absence de standards communs et de comparateurs objectifs accentue cette complexité et rend le choix d'une assurance adaptée particulièrement ardu.
Les polices d'assurance micro-mobilité sont souvent rédigées dans un jargon technique complexe, difficilement compréhensible pour le grand public. Elles contiennent des clauses obscures, des exclusions multiples et des conditions générales qui nécessitent une expertise juridique pour être interprétées correctement. Cette complexité rend difficile pour l'utilisateur de comprendre l'étendue de sa couverture, les limites de l'indemnisation en cas de sinistre et les obligations qui lui incombent en tant qu'assuré. Un utilisateur passe en moyenne plus de 2 heures à comparer les différentes offres d'assurance micro-mobilité disponibles en ligne, sans être certain de faire le bon choix.
Le manque de transparence sur les tarifs et les garanties proposées est un autre problème majeur. Les coûts cachés, les frais de dossier, les franchises élevées et les limites d'indemnisation floues peuvent entraîner des surprises désagréables pour les utilisateurs en cas de sinistre. De nombreux utilisateurs se plaignent de ne pas avoir été informés de manière claire et complète sur les conditions de leur assurance, ce qui crée un climat de méfiance et de défiance envers les assureurs. En moyenne, seulement 60% des utilisateurs se disent satisfaits de la transparence des informations fournies par les assureurs micro-mobilité.
Une analyse comparative simplifiée des offres d'assurance permettrait aux utilisateurs de mieux comprendre les différences entre les différents contrats et de choisir l'assurance la plus adaptée à leurs besoins et à leur budget. Cette analyse devrait notamment prendre en compte les critères suivants : prix, garanties offertes, exclusions de garantie, franchises, plafonds d'indemnisation et services annexes (assistance, dépannage, etc.).
- **Multiplication des acteurs et difficulté pour l'utilisateur de s'y retrouver:** Le marché de l'assurance micro-mobilité est très fragmenté.
- **Polices d'assurance complexes et difficiles à comprendre:** Le jargon technique et les clauses obscures rendent les contrats inaccessibles.
- **Manque de transparence sur les tarifs et les garanties:** Les coûts cachés et les limites d'indemnisation sont souvent mal communiqués.
Perception erronée du risque et de la responsabilité : un frein à la souscription d'assurance micro-mobilité
La sous-estimation des risques liés à l'utilisation des engins de micro-mobilité est un facteur important qui contribue à la complexité de l'assurance. De nombreux utilisateurs ne sont pas conscients des dangers potentiels associés à ces modes de transport, tels que les accidents de la circulation, les chutes, les collisions avec des piétons ou d'autres véhicules, les blessures graves et les vols. Cette méconnaissance des risques les amène à négliger l'importance de l'assurance et à sous-estimer leur propre responsabilité en cas d'accident. Par exemple, seulement 40% des utilisateurs de trottinettes électriques portent un casque, alors que le port du casque réduit de 70% le risque de blessures à la tête en cas d'accident.
La difficulté à évaluer sa propre responsabilité en cas d'accident découle également de la méconnaissance des règles de circulation et des obligations légales spécifiques aux engins de micro-mobilité. De nombreux utilisateurs ne savent pas quelles sont les règles à respecter en matière de vitesse, de stationnement, de circulation sur les trottoirs et les pistes cyclables, et d'utilisation des équipements de sécurité. Cette ignorance des règles peut entraîner des comportements dangereux et augmenter le risque d'accident. Selon une étude récente, seulement 45% des utilisateurs de trottinettes électriques connaissent les règles de circulation spécifiques à leur engin.
Enfin, l'absence d'une culture de l'assurance, en particulier chez les jeunes générations, contribue également à la complexité de la situation. De nombreux utilisateurs perçoivent l'assurance comme une dépense inutile, un luxe qu'ils ne peuvent pas se permettre, ou une contrainte administrative superflue. Cette perception négative les amène à négliger l'importance de l'assurance et à ne pas prendre les mesures nécessaires pour se protéger financièrement en cas de sinistre. En moyenne, seulement 20% des utilisateurs de micro-mobilité âgés de moins de 25 ans sont assurés.
Un sondage en ligne réalisé auprès des utilisateurs de micro-mobilité pourrait révéler les perceptions suivantes : une sous-estimation des risques liés à l'utilisation de ces engins, une difficulté à évaluer sa propre responsabilité en cas d'accident, et une absence de culture de l'assurance, perçue comme une dépense inutile.
- **Sous-estimation des risques liés à la micro-mobilité:** Les utilisateurs ne sont pas conscients des dangers potentiels.
- **Difficulté à évaluer sa propre responsabilité en cas d'accident:** La méconnaissance des règles de circulation est un problème.
- **Absence de culture de l'assurance:** L'assurance est perçue comme une dépense superflue.
Les conséquences d'une assurance micro-mobilité complexe et inaccessible
Une assurance micro-mobilité complexe et inaccessible a des conséquences néfastes non seulement pour les utilisateurs, mais aussi pour les villes et le développement durable en général. L'augmentation du nombre d'accidents non couverts, le frein à l'adoption responsable de la micro-mobilité et l'impact négatif sur le développement urbain sont autant de problèmes qui découlent de cette situation.
Augmentation du nombre d'accidents non couverts et des litiges : un fardeau financier pour les victimes
L'une des conséquences les plus préoccupantes de la complexité de l'assurance micro-mobilité est l'augmentation du nombre d'accidents non couverts. Lorsque les utilisateurs ne sont pas assurés ou sont mal assurés, ils doivent assumer seuls les conséquences financières des accidents, ce qui peut entraîner des difficultés considérables. Les frais médicaux, les coûts de réparation des engins endommagés, la perte de revenus en cas d'incapacité de travail et les éventuels dommages causés à des tiers peuvent mettre en péril leur situation financière et les contraindre à s'endetter.
La complexification des procédures d'indemnisation est un autre problème majeur. Les longs délais de traitement des dossiers, les difficultés à obtenir une réparation juste et équitable, et les litiges avec les assureurs peuvent décourager les victimes d'accidents et les empêcher d'obtenir l'indemnisation à laquelle elles ont droit. En moyenne, une procédure d'indemnisation pour un accident de trottinette électrique dure plus de 6 mois, un délai inacceptable pour les victimes qui ont besoin d'une aide financière rapide.
La surcharge des tribunaux est une conséquence indirecte de l'augmentation du nombre d'accidents non couverts. L'augmentation du nombre de litiges liés aux accidents de micro-mobilité engendre une charge de travail supplémentaire pour les tribunaux, qui doivent traiter un nombre croissant d'affaires complexes et coûteuses. Cette surcharge retarde le traitement des autres affaires et nuit à l'efficacité du système judiciaire. Le nombre de litiges liés à la micro-mobilité a augmenté de 40% au cours des deux dernières années, mettant en évidence la nécessité de simplifier l'assurance et de mieux informer les utilisateurs sur leurs droits et leurs obligations.
- **Conséquences financières importantes pour les victimes d'accidents non couverts:** Les frais médicaux et les réparations peuvent être très élevés.
- **Complexification des procédures d'indemnisation et longs délais:** Les victimes ont du mal à obtenir une réparation juste et rapide.
- **Surcharge des tribunaux due à l'augmentation du nombre de litiges:** Le système judiciaire est engorgé par les affaires liées à la micro-mobilité.
Frein à l'adoption responsable de la micro-mobilité : une opportunité manquée pour la mobilité durable
La complexité administrative perçue comme un obstacle décourage de nombreux utilisateurs potentiels de se lancer dans la micro-mobilité et de profiter des avantages qu'elle offre en termes de mobilité urbaine durable. La perspective de devoir naviguer dans un labyrinthe de réglementations, de polices d'assurance complexes et de démarches administratives fastidieuses peut dissuader les personnes intéressées par ces modes de transport, en particulier celles qui ne sont pas familières avec le jargon juridique et administratif. Une étude récente a montré que de nombreux utilisateurs potentiels renoncent à utiliser la micro-mobilité en raison de la complexité de l'assurance et des difficultés à trouver une offre adaptée à leurs besoins.
L'incitation à l'utilisation non assurée est une autre conséquence de la complexité de l'assurance. Lorsque les utilisateurs considèrent l'assurance comme trop complexe, trop chère ou trop contraignante, ils sont tentés d'utiliser les engins de micro-mobilité sans être assurés, ce qui les expose à des risques importants et met en danger les autres usagers de la route. Cette pratique illégale et irresponsable est particulièrement répandue chez les jeunes utilisateurs et les personnes à faible revenu, qui sont souvent les moins bien informés sur les risques liés à l'utilisation de la micro-mobilité et sur l'importance de l'assurance. On estime qu'environ 25% des utilisateurs de trottinettes électriques circulent sans assurance en France.
L'image négative de la micro-mobilité est également renforcée par le manque de simplification de l'assurance. La perception de ces modes de transport comme dangereux, peu fiables et source de problèmes est alimentée par le manque de transparence et de clarté des offres d'assurance, ainsi que par les difficultés rencontrées par les victimes d'accidents pour obtenir une indemnisation juste et rapide. Une assurance simplifiée, plus transparente et plus accessible pourrait contribuer à améliorer l'image de la micro-mobilité et à encourager une utilisation plus responsable et sécurisée de ces modes de transport.
- **Découragement des utilisateurs potentiels en raison de la complexité administrative:** La micro-mobilité est perçue comme difficile d'accès.
- **Incitation à l'utilisation non assurée et prise de risques inutiles:** Les utilisateurs préfèrent prendre le risque de ne pas être assurés.
- **Image négative de la micro-mobilité et perception comme un mode de transport dangereux:** La complexité de l'assurance contribue à cette perception.
Impact négatif sur le développement durable des villes : un enjeu de mobilité urbaine
Le manque de simplification de l'assurance micro-mobilité a également un impact négatif sur le développement durable des villes. La difficulté à intégrer la micro-mobilité dans les politiques de mobilité urbaine découle en partie du manque de données fiables sur les risques et les coûts associés à ces modes de transport. Les villes ont besoin de données précises et actualisées pour prendre des décisions éclairées en matière d'aménagement urbain, de sécurité routière et de promotion de la mobilité durable. Sans ces données, il est difficile de planifier des infrastructures adaptées à la micro-mobilité et de mettre en place des politiques efficaces pour encourager son utilisation responsable et sécurisée.
Le frein à l'investissement dans les infrastructures adaptées est une autre conséquence du manque de simplification de l'assurance. L'incertitude sur la sécurité et la viabilité à long terme de la micro-mobilité décourage les investissements dans les pistes cyclables, les zones de stationnement sécurisées, les bornes de recharge pour les engins électriques et les autres infrastructures nécessaires pour soutenir le développement de ces modes de transport. Le manque d'infrastructures adaptées rend l'utilisation de la micro-mobilité plus dangereuse et moins attrayante, ce qui freine son adoption par le grand public.
Le développement d'une mobilité à deux vitesses est également une conséquence du manque de simplification de l'assurance. L'accès inégal à une mobilité sûre, abordable et assurée crée des disparités entre les différents groupes sociaux et renforce les inégalités existantes. Les personnes à faible revenu, les jeunes et les personnes âgées sont souvent les plus vulnérables aux accidents et aux conséquences financières du manque d'assurance. Ces populations ont besoin d'un accès facilité à une assurance micro-mobilité abordable et adaptée à leurs besoins spécifiques. Une étude a révélé que seulement 15% des personnes à faible revenu utilisent régulièrement la micro-mobilité, en raison des coûts et des contraintes liés à l'assurance.
En revanche, Amsterdam, une ville qui a réussi à intégrer la micro-mobilité de manière sûre et responsable, a investi massivement dans des pistes cyclables de qualité, a mis en place une politique d'assurance simplifiée et accessible à tous, et a lancé des campagnes de sensibilisation à la sécurité routière et à l'utilisation responsable des engins de micro-mobilité. L'exemple d'Amsterdam montre qu'il est possible de concilier la promotion de la micro-mobilité et le développement d'une ville durable et inclusive.
- **Difficulté à intégrer la micro-mobilité dans les politiques de mobilité urbaine:** Le manque de données fiables est un obstacle.
- **Frein à l'investissement dans les infrastructures adaptées:** L'incertitude sur la sécurité décourage les investisseurs.
- **Développement d'une mobilité à deux vitesses et accès inégal à une mobilité sûre:** Les populations vulnérables sont les plus touchées.
Pistes pour une simplification de l'assurance micro-mobilité : vers une mobilité douce et assurée
Pour simplifier l'assurance micro-mobilité et encourager une utilisation responsable et durable de ces modes de transport, il est impératif d'agir sur plusieurs fronts : harmonisation du cadre juridique et réglementaire, simplification de l'offre d'assurance et amélioration de la transparence, sensibilisation et éducation des utilisateurs, et promotion de l'innovation technologique au service de la sécurité.
Harmonisation et clarification du cadre juridique et réglementaire : une base solide pour une assurance simplifiée
La première étape vers la simplification de l'assurance micro-mobilité est l'harmonisation et la clarification du cadre juridique et réglementaire. Une définition claire et harmonisée des engins de micro-mobilité est essentielle pour définir les responsabilités et les obligations d'assurance associées à chaque type d'engin. Cette définition devrait prendre en compte les caractéristiques techniques des engins (puissance, vitesse maximale, poids, etc.) et leur utilisation (déplacements personnels, location en libre-service, etc.). Un code de la route spécifique à la micro-mobilité, avec des règles claires et adaptées aux spécificités de ces engins, est également indispensable. Ce code de la route devrait notamment préciser les règles relatives à la circulation, au stationnement, à l'équipement de sécurité (port du casque, éclairage, etc.) et aux sanctions en cas d'infraction.
La mise en place d'un système d'immatriculation et d'identification des engins de micro-mobilité faciliterait l'identification des propriétaires et des assureurs en cas d'accident, de vol ou de dommages matériels. L'immatriculation pourrait se faire en ligne, de manière simple et rapide, et être liée à l'assurance. Ce système permettrait également de lutter contre la revente illégale d'engins volés et de responsabiliser les utilisateurs quant à leur comportement sur la voie publique. L'identification des engins pourrait se faire par le biais d'un numéro d'immatriculation unique, d'une puce RFID ou d'un QR code.
La création d'un "permis micro-mobilité" obligatoire pour les utilisateurs réguliers pourrait être une solution efficace pour renforcer la sécurité routière et sensibiliser les utilisateurs à l'importance de l'assurance. Ce permis pourrait être validé après un examen théorique et pratique, portant sur les règles de circulation, les équipements de sécurité et les responsabilités en cas d'accident. Le permis micro-mobilité pourrait être renouvelé périodiquement et donner lieu à des formations de recyclage pourActualización de conocimientos. Une formation à la sécurité routière, dispensée par des professionnels qualifiés, permettrait de réduire significativement le nombre d'accidents et de sensibiliser les utilisateurs à l'importance de l'assurance.
- **Définition claire et harmonisée des engins de micro-mobilité:** Faciliter la classification et l'assurance.
- **Élaboration d'un code de la route spécifique à la micro-mobilité:** Définir les règles de circulation et de sécurité.
- **Mise en place d'un système d'immatriculation et d'identification des engins:** Lutter contre le vol et responsabiliser les utilisateurs.
Simplification de l'offre d'assurance et amélioration de la transparence : rendre l'assurance accessible à tous
La simplification de l'offre d'assurance et l'amélioration de la transparence sont des éléments essentiels pour rendre l'assurance micro-mobilité plus accessible et attractive pour les utilisateurs. Le développement d'offres d'assurance packagées et modulaires, adaptées aux besoins spécifiques de chaque utilisateur, est une piste prometteuse. Ces offres pourraient inclure différentes options de couverture, telles que la responsabilité civile (obligatoire), la protection contre le vol, la protection contre les dommages corporels et la protection juridique en cas de litige. Les utilisateurs pourraient ainsi choisir les garanties qui correspondent le mieux à leur profil et à leur utilisation de la micro-mobilité.
L'utilisation d'un langage clair et accessible, sans jargon technique ni clauses obscures, est indispensable pour faciliter la compréhension des contrats d'assurance et rassurer les utilisateurs. Les assureurs devraient s'efforcer de rendre leurs polices d'assurance aussi simples, transparentes et compréhensibles que possible. Des outils de comparaison en ligne, transparents, objectifs et indépendants, faciliteraient la recherche et la comparaison des différentes offres d'assurance disponibles sur le marché. Ces outils devraient permettre aux utilisateurs de comparer les prix, les garanties, les franchises et les autres caractéristiques des différentes offres, afin de choisir l'assurance la plus adaptée à leurs besoins et à leur budget.
Le développement d'applications mobiles pour la gestion de l'assurance pourrait également contribuer à améliorer l'expérience utilisateur et à simplifier les démarches administratives. Ces applications pourraient permettre aux utilisateurs de consulter leur contrat d'assurance, de déclarer un sinistre, de suivre l'avancement de leur dossier, de contacter leur assureur et de bénéficier d'une assistance en cas de besoin. Une application mobile pourrait également intégrer des fonctionnalités de géolocalisation, de détection des accidents et de communication d'informations utiles en matière de sécurité routière.
La création d'un label de qualité pour les offres d'assurance micro-mobilité, garantissant la clarté, la transparence, la qualité de la couverture et le respect des droits des consommateurs, pourrait rassurer les utilisateurs et les inciter à souscrire une assurance. Ce label pourrait être décerné par un organisme indépendant et reconnu, tel qu'une association de consommateurs ou une autorité de régulation. Les offres d'assurance labellisées pourraient bénéficier d'une visibilité accrue et d'une promotion spécifique auprès du grand public.
- **Développement d'offres d'assurance packagées et modulaires:** Adapter la couverture aux besoins de chaque utilisateur.
- **Utilisation d'un langage clair et accessible:** Supprimer le jargon technique des contrats d'assurance.
- **Mise en place d'outils de comparaison en ligne transparents et objectifs:** Faciliter la recherche et la comparaison des offres.
Sensibilisation et éducation des utilisateurs : la clé d'une mobilité responsable et assurée
La sensibilisation et l'éducation des utilisateurs sont des éléments essentiels pour encourager une utilisation responsable de la micro-mobilité et une meilleure compréhension de l'importance de l'assurance. Les campagnes de sensibilisation, menées par les pouvoirs publics, les associations de sécurité routière, les assureurs et les plateformes de location, devraient mettre en avant les risques et les responsabilités liés à l'utilisation des engins de micro-mobilité, et inciter les utilisateurs à adopter des comportements responsables et à se protéger financièrement en souscrivant une assurance adaptée.
L'intégration de l'éducation à la micro-mobilité dans les programmes scolaires, dès le plus jeune âge, pourrait sensibiliser les jeunes générations à l'importance de la sécurité routière et de l'assurance, et leur apprendre à utiliser les engins de micro-mobilité de manière responsable et sécurisée. Des partenariats avec les plateformes de location et de vente d'engins de micro-mobilité pourraient permettre d'informer les utilisateurs sur l'importance de l'assurance au moment de l'achat ou de la location, et de leur proposer des offres d'assurance adaptées à leurs besoins.
L'organisation de "journées de la micro-mobilité" dans les villes, avec des ateliers de sensibilisation à la sécurité routière et à l'assurance, des tests de conduite, des démonstrations de nouvelles technologies et des animations ludiques, pourrait sensibiliser le public aux enjeux de la micro-mobilité et encourager une utilisation plus responsable de ces modes de transport. Ces journées pourraient être organisées en partenariat avec les assureurs, les associations de sécurité routière, les collectivités locales, les écoles et les entreprises.
- **Campagnes de sensibilisation sur les risques et les responsabilités:** Informer les utilisateurs sur les dangers et les obligations.
- **Formation à la sécurité routière et à l'assurance:** Intégrer l'éducation à la micro-mobilité dans les écoles.
- **Partenariats avec les plateformes de location et de vente:** Proposer des offres d'assurance au moment de l'achat ou de la location.
La simplification de l'assurance micro-mobilité est donc bien une nécessité pour favoriser une utilisation responsable et durable de ces modes de transport. Cette simplification passe par une harmonisation du cadre juridique, une simplification de l'offre d'assurance, une sensibilisation des utilisateurs et une promotion de l'innovation technologique au service de la sécurité. Il est essentiel que tous les acteurs concernés – pouvoirs publics, assureurs, plateformes de location, fabricants, associations de consommateurs – collaborent étroitement pour mettre en œuvre des solutions concrètes et améliorer l'accès à l'assurance micro-mobilité, afin de garantir une mobilité urbaine plus sûre, plus durable et plus inclusive.